Thursday, September 19, 2024
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B-girl Ami et une médaille d’or qui restera unique en son genre


Une compétition de breaking ne se raconte pas facilement. Un vainqueur ? Oui, il le faut bien, puisque cette danse est une discipline olympique avec juges, notes, podium et médailles. La Japonaise Ami Yuasa, alias B-girl Ami, 25 ans, vainqueure de nombreuses compétitions internationales, est devenue, vendredi 9 août, la première championne olympique de l’histoire à l’issue de trois rounds gagnés en finale contre la Lituanienne Dominika Banevic, alias B-girl Nicka, 17 ans. Elle avait franchi assez facilement le quart de finale et la demi-finale, après avoir écrasé le premier tour de sa domination technique.

Derrière elle, la Chinoise Liu Qingyi, alias B-girl 671, complète le podium. Les deux Françaises, Sya Dembélé, alias Sissy, et Carlota Dudek, alias Carlota, ont terminé respectivement 7e et 14e, une déception pour les deux jeunes femmes.

Avec l’olympisme, le breaking s’est inventé un destin de sport, mais reste profondément un spectacle, ce qui est loin d’être un défaut. Il faut bien des notes, comme en patinage artistique ou en gymnastique. Chacun des neuf juges, tous d’anciens danseurs, désigne un vainqueur et un perdant pour chaque round. Le cumul de leurs neuf votes donne le résultat.

Celui-ci, toutefois, ne dit pas grand-chose de ce qu’il se passe sur la scène et autour. D’ailleurs, les organisateurs le savent, eux qui ont placé au cœur du breaking deux masters of ceremony chargés d’animer l’aspect artistique – magnifique et tellement vivant – et de tenter de rendre accessible ce sport si difficilement compréhensible.

La Française Carlota Dudek, lors de l’épreuve féminine de breakdance, aux JO, place de la Concorde, à Paris, le 9 août 2024.
La Française Carlota Dudek, lors de l’épreuve féminine de breakdance, aux JO, place de la Concorde, à Paris, le 9 août 2024.

Intensité de la préparation

« Ohlala », dit l’un au micro. « Here we go, haha », répond l’autre. « Yo, c’est ça », commente le premier. « Yeah », ajoute le second, dans un mélange de décibels français et d’anglais à faire rougir l’Académie française et meurtrir les systèmes auditifs des spectateurs. « Merci à tous ceux qui supportent le hip-hop, merci à tous les activistes », scande encore un des masters of ceremony pour fêter la première soirée olympique du breaking.

Dans la filiation du hip-hop, le breaking propose une danse originale, où les acrobaties le disputent à la créativité, où les vrilles succèdent aux freezes, aux mouvements de sol, aux roues, aux saltos, aux glissades, aux tours sur la main, sur la tête et plus encore. Un art de l’improvisation aussi, puisqu’il faut s’adapter à la musique des deux DJ qui se relaient aux abords de la piste de danse dans un programme éclectique.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Breaking aux JO 2024 : comment ça marche ?

Une improvisation relative toutefois, dans la réalité, tant les athlètes ont répété leurs gammes et délivrent leurs répertoires de gestuelles, de pas composés, de transitions, tout au long des rounds et des battles qui opposent, entre elles, les athlètes.

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